[. NãNî .] Rang: Admin
Nombre de messages : 2169 Age : 34 Chouchou : Entre Lee et Duncan, mon coeur balance... Date d'inscription : 26/07/2005
| Sujet: * Et il s'en alla ... sans un "Au revoir" * Dim 10 Sep - 17:30 | |
| Et il s’en alla… Sans un « Au revoir ». « Plus de pleurs, plus d’au revoir. Il est maintenant temps pour moi de partir. Même s’il est blessant pour moi de te voir pleurer. Ne sais-tu pas que tu ne seras pas seule, si tu me gardes en toi ?
Tu sais que je préférais rester, mais maintenant, avant que je m’en aille, il y a une dernière chose, que je voudrais te dire.
Chérie, il n’y a pas d’au revoir. Je serais toujours bien à tes côtés. Je peux être loin mais tu sais que mon coeur restera toujours avec toi.
Maintenant j’ai des images lointaines. Même si cela semble des millions de kilomètres, il n’y aura pas d’espace entre nous. Je serais là, chaque fois que tu fermeras les yeux.
Je ne veux pas dire les mots que les gens sortent … Car quand je m’en irais… mon cœur restera. »
Que faire maintenant que l’être que l’on aime le plus sur cette Terre vient de nous quitter, pour rejoindre un monde qui nous est encore inconnu ? Que faire à part se souvenir ???
* Se Souvenir… de la première rencontre * Un endroit des plus banals : un parc. Je me balade, le vent s’est levé, malgré un temps qui me parait bien claimant pour un début d’automne. Beaucoup de jeunes mères se baladent, landaux et poussettes entre les mains, parcourant un parc bondé. Tout à coup, je me sens seule à voir tous ses couples s’embrasser, se tenir la main et se dire des petits mots doux. Je m’assois sur un des bancs qui se trouvait face au lac du parc, quand je le vis… Grand, élancé, il devait sûrement faire parti de ses mecs qui n’ont pas besoin de chercher une aiguille dans une botte de foin pour se trouver une compagne. Elégant dans son pull-jogging, il jouait avec une petite fille d’environ 4 ans… sûrement sa fille ! Bah oui que penser quand on voit un homme d’un peu moins d’une trentaine d’années , jouer, rire aux éclats, et réconforter une petite fille, venant de tomber sur ce carré de pelouse… les voyant heureux et souriants : Une superbe scène de famille, un père jouant avec sa fille. Sans rien voir arriver, je sentis un ballon venir se joindre à mes pieds. Je me penche pour le récupérer, quand je vois une autre paire de mains, se joindre aux miennes. C’était lui. De près, il est encore plus impressionnant. Des yeux hypnotisant, et un visage d’une douceur… Nos regards se croisent, et un sourire gêné se lit sur son visage. Il se présente, je fais de même. Une voix suave et mielleuse… Je suis conquise. C’est alors que la petite fille qui l’accompagnait arrive… sa fille. Seulement problème ! Pourquoi l’appelle t-elle « TonTon » si ce gars est son père ??? On discute un moment, se donnant rendez-vous au même endroit, au même moment, le lendemain, histoire de faire un peu plus connaissance.
Un regard, un sourire, une parole. Mon cœur était conquis.
* Se souvenir… du premier rendez-vous * Après un mois de rencontres furtives dans ce parc, il se décide à m’inviter à dîner. Rien de bien expressif pour moi. Dans mon travail, bon nombre d’hommes m’ont invité à dîner, tout ça en tout bien tout honneur ; rien que du professionnel. Je ne me fais donc pas de souci sur les intentions de ce jeune homme… même si son statut de célibataire ne me rassure pas trop trop. 20h30, après quelques heures de recherche intensives, malgré moi, il sonna… Ponctuel ! C’est un bon point pour lui. Je n’ai de cesse de me dire que ce dîner n’engagera sûrement rien dans notre relation, et pourtant chacun de ses gestes, et de ses mots me fait penser… tout le contraire. Un restaurant assez discret. Peu de gens, et vraiment très romantique. Je me sens bien, détendue, et plus gaïe, et je sens que de son côté, cela est la même chose. Nous discutons tranquillement, nous ne changeons pas nos bonnes habitudes. On parle de nos envies, de nos loisirs, mais aussi de notre avenir. Voir une personne aussi passionnée que lui, m’impressionne. Cela donne envie d’avoir quelque chose (ou quelqu’un) dans sa vie qui nous donne autant de bonheur et de plaisir. On ne s’arrête plus de parler, trouvant toujours un sujet sur lequel méditer, et discuter. Cet homme est terriblement intéressant. Un avis sur tout, mais il n’est pas forcement prétentieux… il sait rester modeste, et accepte volontiers les critiques. Pendant cette soirée, j’aurais appris plus sur lui, que tout ce mois passé. Après le restaurant, il me propose une petite ballade au clair de lune, histoire de prolonger cette soirée que nous avions tous les deux l’air d’apprécier. La Tamise et tous les secrets qu’elle renferme. Un lieu que j’aime particulièrement. Il s’arrête alors, et me regarde fixement. Mon cœur s’emballe, et je panique soudain sur la suite des évènements. Ses mains dans les miennes, il m’avoue que toute sa vie, il avait espéré rencontré quelqu’un de profond, de passionné, de tendre, et d’adorable… son double. Ses doigts se baladant sur mon visage, il me dit alors dans un super sourire : « C’est toi que j’attendais ».
Un regard, une caresse, un baiser. Me voila maintenant dans le monde de l’Amour.
* Se Souvenir… du Premier « Je T’aime » * Un peu moins d’un mois est passé depuis cette sortie au restaurant. Je me sens tellement heureuse ! Vous savez, cette sensation que vous avez quand, lorsque vous êtes avec lui, vous sentez que rien ne peut vous atteindre, vous vous sentez intouchable… Lorsqu’il est loin de vous, même pour un temps très court, vous vous sentez perdue, et vide… il vous manque. Lorsqu’il vous touche et vous regarde, vous vous sentez unique au monde… unique à ses yeux. Vous êtes amoureuse. Ca arrive comme ça, on ne se rend compte de rien. Et pourtant, voilà cette peur qui me tiraille à chaque fois que je voudrais lui dire. Je ne suis pas du genre à dévoiler mes sentiments. Pour lui je voudrais faire un effort… Mais cette peur prend le dessus. Peur de se rendre compte que ce n’est pas réciproque. Ou tout simplement que finalement, ce n’était pas la vie qu’on voulait. Peur de s’être tromper et de devoir tout recommencer ! Ce soir nous fêtons notre premier mois. Un grand jour pour moi. J’ai décidé qu’aujourd’hui serait LE jour où, je lui aurais dit je t’aime pour la première fois. Je décide alors de tout organiser moi-même. Dîner chez moi, table dressé, avec chandelles et pétales de roses. Musique, et petit dîner. Une soirée en tête à tête, en futur amoureux déclarés. Tout se passe parfaitement bien, et le dessert arrive plus vite que prévu. Je vais chercher le champagne, que j’avais bien prit soin de mettre au frais, et prend au passage deux coupes de champagne. Mon « Amoureux » m’attend sagement sur le canapé. Je m’arrête alors à la sortie de la cuisine, le regardant quelques secondes. Il joue avec sa gourmette, signe d’une grande anxiété. Je me demande alors ce qui le tracasse. Je le rejoue, et nous sert. On boit, puis posons nos verres, tout cela dans un timing similaire. On se regarde, et sans se consulter, nous prenons les mains de l’autre. L’émotion est tellement grande que nous n’osons plus parler.
Un baiser, un mot… LE MOT. Je l’ai aimé, je l’aime et je l’aimerais.
* Se Souvenir… De ce jour où c’est arrivé * Des nausées, des maux de têtes incessants. Depuis quelques jours maintenant, je ne me sens pas très bien. Du jour au lendemain, tout cela est arrivé, et pourtant je ne pense pas à une intoxication alimentaire. Nous en avons discuté ensemble « Mon Homme » et moi, rien de bien alarmant pour lui, mais moi, rien ne me rassure là dedans. Je profite alors de son absence, toute la journée pour me rendre dans le centre médical le plus proche : le médecin me prescrit alors toute une série d’examens, à faire l’après-midi même. Je recevrais alors mes résultats, dans les deux jours suivants. Je ne suis pas très fan de tous ses examens, et ses auscultations, mais si je veux savoir ce qu’il m’arrive il me faut bien cela non ? Deux jours sont passés, je ne lui en ai toujours pas parlé. Je ne voudrais pas l’inquiéter, alors que peut-être que finalement, je n’ai rien de grave. Je me rends donc à ce même centre médical, la secrétaire me donne mes résultats. Je ne sais pas pourquoi, mais la tension monte. Mes mains deviennent moites, et mon cœur bat la chamade. Je stresse. Une fois dans la voiture, je regarde pendant de longues minutes cette enveloppe qui me fait si peur. Je fis par la décacheter, et lis ses papiers, sur lesquels se trouvent des Taux, des pourcentages, et des mots qui ne me parle pas du tout. Jusqu’à ce que je tombe sur une lettre de mon médecin.
Cet Amour, cette Union… Cette Nuit. Je n’oublierais pas ce jour où… nous avons conçu l’Amour de Notre Vie.
* Se Souvenir… de ton départ soudain * La joie m’envahissait depuis maintenant quelques minutes, et une envie soudaine survenue. Je démarre ma voiture, et me rend à son travail. J’ai tellement hâte de lui dire que dans quelques moi, le fruit de notre Amour verra le jour ; que nous sommes unis en une seule et unique personne pour la vie. Un large sourire embellit mon visage, j’en ai mal aux joues. Mais rien ne m’arrête dans mon bonheur… Jusqu’à arrivé près de son immeuble, je découvre policiers, ambulanciers et une nombreuse foule. Je me gare sur la première place trouvée, et le cœur battant, je cours vers ce point de regroupement. Je vois quelques collèges de « Mon Homme » en pleurs, et choqué. Mais je ne le vois pas lui. Jusqu’à ce que l’un deux me voit, et s’avance vers moi, le regard rempli de tristesse et de regret. Mes yeux s’embue alors de larmes, et mon cœur n’en peut plus de battre aussi fort ; il lâcherait presque. Je n’oublierais pas cette image. Son corps étendue sur le sol, du sang, recouvrant celui-ci. On l’amène d’urgence à l’hôpital. Une voiture l’aurait renversé. Voilà deux jours qu’il se trouve dans le coma. Je souffre, nous souffrons tous les deux. Cette pensée qu’il pourrait un jour me quitter… nous quitter. Je n’avais jamais réussi à l’imaginer. Alors que je me trouve dans sa chambre, un infirmier vient me voir, me conseillant de me rendre chez moi, me reposer, cela n’étant pas bon pour le bébé, de rester ainsi, fatiguée et affamée. Après quelques réticences, je me résigne à l’écouter. 12h plus tard, je reprends le chemin inverse. Cette sieste m’a redonné de la vigueur, et de l’espoir. J’entre dans sa chambre… Une chambre vide. Une infirmière finit de mettre en place les nouveaux draps. Il s’était réveillé l’espace de quelques minutes, ayant trouvé la force de m’envoyer ce message. Un infirmier qui se trouvait dans la chambre au moment de son réveil, avait accepté son dernier vœu…
De l’espoir, une Larme… et plus rien. Nous sommes à présent seuls… seuls avec notre peine, et notre solitude.
* Une minute et toute une vie bascule *
fin
Dernière édition par le Mer 20 Sep - 16:50, édité 1 fois | |
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